L'école des commerces de l'alimentation
Aujourd’hui, le CIFCA confie la plume de son journal à Aurélia Reis, formatrice passionnée intervenant notamment dans le cadre du CQP Vendeur-Conseil Caviste. Aux côtés des apprenants tout au long de l’année, elle partage ici son regard sur cette année 2024-2025 : un concentré d’expériences, de doutes levés et de petites victoires qui font la richesse de la formation… et la réussite de nos futures professionnels des vins, bières et spiritueux.
Nous donnons souvent la parole aux apprenants. Ils témoignent, racontent, évoquent des anecdotes sur leur formation. Aujourd'hui, nous mettons un coup de projecteur sur celles et ceux qui, chaque jour, animent, écoutent, corrigent et inspirent : les formateurs et formatrices. Ils côtoient les groupes plus longtemps que quiconque, façonnent les compétences commerciales et transmettent leur passion du produit.
Alors, que ressent-on lorsqu’on passe « de l’autre côté » ? Quelles joies, quels défis, quelles surprises rythment douze mois d’enseignement au sein du CQP Vendeur-Conseil Caviste ? À travers ce billet, Aurélia partage cinq constats tirés de la promotion 2024-2025 — un regard franc et enthousiaste sur un métier qui contribue directement à la réussite de notre centre de formation.
Ca y est, une nouvelle page se tourne. Les derniers examens sont passés. Pots de fin d'année et des aurevoirs émouvants aux apprenants ont clos ces dernières semaines de travail. Le bilan est, comme d'habitude, joyeux et inspirant. Voici 5 constats que je retiens pour cette année 2024-2025
Les étudiant.e.s ont d'autant besoin d'attention que le contexte de la filière est difficile. Je passe beaucoup de mon temps de formatrice à écouter, rassurer, orienter si besoin. Leur apprendre à s'écouter, se dépasser, dire stop, imaginer différemment...
De très bonnes surprises chez les élèves une fois de plus. Des personnalités qui semblent peu compatibles avec le monde du vin et qui finalement s'épanouissent et trouvent leur voie. Des profils non scolaires qui retrouvent le plaisir d'apprendre. Des machos qui apprennent à écouter et des timides qui se révèlent.
Chaque dégustation de vin, qu'il soit bon ou "mauvais", classique ou vivant, avec ou sans défaut, donne lieu à des échanges qui dépassent largement le cadre de l'analyse sensorielle : ressenti, vocabulaire, acceptation que tout le monde n'ait pas la même lecture du vin, choix d'agriculture, choix de consommation, nouvelles tendances dans les repas, bonnes adresses à se partager...
Le mélange des genres fait toujours bon ménage : souvent ce sont les groupes les plus hétérogènes au départ, en terme d'âge, de parcours de vie, d'origine socio-professionnelle, qui donne les meilleurs assemblages à la fin, avec des promos soudées et passionnées qui partagent leur coup de coeur et se pleurent dans les bras le dernier jour.
Ne pas rester sur ses acquis. L'avantage avec mon métier de formatrice en vin, c'est qu'on me pose toujours des questions auxquelles je ne m'attends pas. Et au lieu de donner une réponse vague et approximative, je dis que JE NE SAIS PAS (...encore) et je me renseigne, je creuse, je vérifie auprès de tel sommelier ou vigneronne. Parfois il n'y a d'ailleurs pas qu'une seule réponse. Pas de vérité parfaite mais une myriade de points de vue et c'est toute la richesse de mon métier.
J’espère que ces quelques lignes auront dissipé les doutes de celles et ceux qui s’interrogent encore sur une formation dans le domaine des vins, bières et spiritueux, et qu’elles auront ravivé l’envie de rejoindre l’aventure pour tous les passionné·e·s qui rêvent de faire du vin leur métier.
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